Numérique
Publié le 1 décembre 2020
Mis à jour le 3 septembre 2024

Face aux défis de la digitalisation massive de la société, le groupe La Poste œuvre pour bâtir un numérique de confiance en développant des solutions simples et universelles, garantissant une gestion responsable des données et un accompagnement spécifique des publics les plus fragiles. Il s’engage aussi pour la réduction de l’empreinte environnementale de ses outils et applications.

Lutter contre l’illectronisme et être accessible à tous

Depuis sa création, La Poste évolue et se transforme pour accompagner les grandes transformations sociales et sociétales. Avec l’accélération des usages numériques le groupe se mobilise face aux situations d’illectronisme, et ce de manière entièrement gratuite pour les bénéficiaires :

  • détection des fragilités numériques et médiation dans plus de 600  bureaux de poste, majoritairement dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV) ; 

  • 413 bureaux de poste labellisés France services pour faciliter l’accès aux droits et accompagner les citoyens dans leurs démarches administratives en ligne auprès de neuf opérateurs de services publics ;

  • 4 081 agences postales communales équipées de matériel en libre-service : des tablettes dans 3 000 agences, des îlots numériques dans 1 235 agences. 

  • 95 Etapes numériques : des salles numériques équipées pour des ateliers numériques pour le grand public et les entreprises ; 

  • 110 postiers conseillers numériques France services (en cours de recrutement) donnant des formations au numérique en bureau de poste ou Etapes numériques

En 2023, La Poste a accompagné gratuitement 646 000 personnes en situation de fragilité numérique. Son objectif est d’en accompagner 1 million par an à partir de 2030. Pour permettre à tous un accès aux outils numériques de base, en toute confiance, La Poste a développé un socle de plateformes gratuites et entièrement sécurisées.  Il comprend :

  • une boîte aux lettres @laposte.net, garantie à vie, indépendante des fournisseurs d’accès et dont les contenus ne sont pas commercialisés ;

  • L’application Digiposte : un coffre-fort numérique est sécurisé et 100% hébergé en France, sur les serveurs du groupe La Poste ;

  • L’Identité Numérique La Poste : la première identité électronique qualifiée au niveau substantiel par l’ANSSI, vérifiée par le facteur ou en bureau de poste. Elle permet d’accéder rapidement à plus de 1.300 services disponibles via FranceConnect (démarches liées à la citoyenneté, à la santé, pour la vie locale, les transports, la retraite, la famille, le travail ou l’énergie), mais aussi à des services La Poste (réception de lettre recommandée électronique, accès au coffre-fort numérique Digiposte, réexpédition du courrier, ouverture d’un compte La Banque Postale) ou proposés par d’autres fournisseurs de service.

Moteur d’inclusion numérique, La Poste développe des applications et des services numériques à destination des seniors et des personnes en situation de handicap. Ainsi Ardoiz, la première tablette pensée pour les seniors, est ergonomique et simple d’utilisation, sans clavier ni souris, et remise par le facteur au domicile des utilisateurs.

Développer les usages numériques des postiers

Facteur

Chaque postier doit maîtriser les technologies digitales utiles à sa fonction. Les facteurs, équipés de smartphones nommés Factéo, et les chargés de clientèle en bureau de poste équipés de Smarteo bénéficient de cette transformation digitale. Ces outils numériques leur permettent de gérer de multiples opérations et facilitent leur travail en tournée ou en bureau de poste, en permettant de proposer de nouveaux services adaptés aux besoins de chaque Français.

Parallèlement, le groupe a mené sa transformation numérique interne.   Déjà fort d’un pôle constitué de plus de 400 experts de la data et de l’IA, le groupe La Poste a lancé en 2022 son Ecole de la data et de l’IA.

Un numérique éthique et en confiance

La généralisation des smartphones et des tablettes multiplie les opportunités de connexion et l’usage d'Internet est devenu un outil incontournable de la vie quotidienne : pour communiquer, travailler, faire ses courses, voyager, effectuer des démarches administratives, consulter et gérer son compte bancaire, payer ses factures et ses impôts. Les données personnelles sont le composant essentiel de la révolution numérique. Le modèle économique de nombreux services gratuits, comme les moteurs de recherche, repose sur l’exploitation et la commercialisation des données personnelles des utilisateurs.

Cette omniprésence d’Internet fait naître de nouveaux enjeux : protection des données, transparence, maîtrise des outils numériques, inclusion des seniors et des populations fragiles.

La prestation de serment du facteur garantit, depuis plus d’un siècle, le respect des correspondances et des sommes confiées à La Poste. Elle est étendue aux données personnelles électroniques. L’engagement de l’entreprise se double de l’engagement sur l’honneur de ses collaborateurs.

Opérateur de service public de premier plan et tiers de confiance, le groupe La Poste met en œuvre des dispositifs et des technologies pour un numérique éthique et de confiance. Il s’engage à respecter strictement la confidentialité des données que lui confient ses clients. En 2024, le groupe a mis à jour son cadre éthique renforçant ainsi son rôle de tiers de confiance.

Grâce à la réunification des Chartes « Data » et « IA de Confiance », le groupe souhaite garantir une « éthique par la conception » de ses systèmes d’IA. La charte met notamment l’accent sur la transparence, l’explicabilité et la lutte contre les biais, tout en assurant un cadre de protection de l’utilisateur.

Un numérique respectueux de l’environnement

Face à des ressources qui se raréfient, à leur empreinte carbone et aux conséquences sur la biodiversité, la sobriété et l’économie circulaire sont nécessaires pour un numérique plus frugal. Allongement de la durée de vie, réparation, reconditionnement, dons à des associations… le groupe La Poste revoit ses processus liés aux usages du matériel informatique pour concilier respect des limites planétaires et inclusion numérique.

Agir sur l’utilisation et la gestion de ses équipements électriques et électroniques

Avec, en 2022, près de 719 000 équipements comprenant téléphones, ordinateurs, tablettes, photocopieurs …, le groupe a déjà pris des initiatives concrètes :

  • Plan d’actions afin d’augmenter la durée d’utilisation : réparation, remise en service en interne, maintenance logicielle, sécurité, maintenance préventive, sensibilisation aux éco-gestes des utilisateurs, etc. 

  • Réemploi : en 2023, un total de 29 000 équipements numériques a pu être réemployé. La Poste a également mené 80 opérations de dons, au bénéfice du secteur de l’ESS qui a pu récupérer 4900 équipements.

  • Gestion rigoureuse et exemplaire de ses déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). En 2023, 90 % des DEEE du groupe La Poste ont été valorisés (83 % sous forme de recyclage matière, 3 % en réutilisation, 4 % en incinération avec valorisation énergétique).

  • Cahier des charges pour l’achat de ses matériels informatiques, permettant de comparer l’empreinte carbone de matériel informatique avant tout achat et l’intégration des exigences EcoLabel.

  • Prise en compte du numérique responsable dans les formations avec possibilité de certification

Par ailleurs, La Poste propose la fourniture d’équipements IT reconditionnés notamment aux acheteurs publics qui ont désormais une obligation à ne pas s’équiper totalement en matériels neufs.

Mise en place d’une démarche de réduction de l’empreinte environnementale

Le digital a un impact croissant sur la planète mais il constitue également un outil essentiel de la transition écologique.

Le groupe La Poste, membre fondateur de l’Institut du Numérique responsable, a mis une démarche structurée pour réduire l’empreinte environnementale liée à ses systèmes d’information et de communication. Cette démarche s’appuie notamment sur le déploiement progressif du Label Numérique responsable des DSI du groupe.

La gouvernance du groupe pour un numérique responsable a été renforcée en 2023 par un comité de pilotage de la filière SI. Des référents « numérique responsable » ont été désignés par leur DSI pour contribuer au comité numérique responsable du groupe. Ce comité agit dans le cadre de l’engagement du groupe autour du numérique éthique, inclusif et frugal, et contribue au plan de sobriété du groupe avec des actions relatives à la sobriété du parc informatique et à la gestion responsable des données utilisateurs.  

Depuis plusieurs années, le groupe mesure l’empreinte environnementale de son parc informatique. Une nouvelle stratégie a été adoptée dans le groupe jusqu’en 2025. Son déploiement sur les différentes branches du groupe s’étalera entre 2024 et 2025.

Établir des critères d’achats responsables pour le numérique

Afin de réduire l’empreinte environnementale, le groupe établit des critères d’achats responsables. Un référentiel des critères RSE (Avis de marché) et Numérique responsable (Consultation) à l’état de l’art est progressivement mis en place et vise à terme l’ensemble des achats IT au-delà des équipements (logiciels, prestations intellectuelles, hébergements, etc.). Ces critères intègrent désormais les axes de la politique d’achat responsable et de la politique numérique responsable du groupe.

Encourager l’écoconception numérique et rendre accessible ses services numériques

Sur la partie « datacenter », une première démarche a été initiée fin 2019 par le groupe en vue d’évaluer la performance et les impacts d’un datacenter (quel que soit le type d’offre proposée par le centre de données : hébergement sec et avec des données, infogérance, gestion en mode cloud/SAAS).

Le groupe travaille également sur l’écoconception des produits et des services et réalise des analyses de cycle de vie sur certaines offres.

Enfin, pour respecter ses obligations en termes d’accessibilité numérique (clients et postiers), le groupe a mis en place depuis 2021 une équipe de testeurs composée spécifiquement de collaborateurs en situation de handicap lors de la phase d’achat des produits et services.